Les femmes « Compagnons de la Libération »
Deuxième ordre national français après la Légion d'honneur, l'ordre de la Libération a été institué pendant la Seconde Guerre mondiale par le général de Gaulle, chef des Français libres. L'ordonnance n°7 qui institue l'Ordre, a été signée à Brazzaville (Congo) le 16 novembre 1940.
L'Ordre, destiné « à récompenser les personnes ou les collectivités militaires et civiles qui se seront signalées dans l'œuvre de libération de la France et de son Empire », ne comporte qu'un seul grade. Ses titulaires ont droit au titre de compagnon de la Libération. Le général de Gaulle, fondateur de l'Ordre en a été le seul grand maître.
L'insigne de l'Ordre est la croix de la Libération, un écu de bronze rectangulaire portant un glaive, surchargé d'une croix de Lorraine et portant au revers la devise : " PATRIAM SERVANDO VICTORIAM TULIT " (En servant la Patrie, il a remporté la Victoire). Le ruban de la décoration symbolise l'état de la France en 1940 et allie le noir du deuil au vert de l'espérance.
Le nombre définitif des personnes titulaires de cette haute distinction s'élève à 1 038.
1 038 à des hommes ou femmes.
18 à des unités militaires de l'armée de terre, de l'armée de l'air et de la marine des Forces françaises libres.
5 à des communes françaises : Nantes, Grenoble, Paris, Vassieux-en-Vercors et l'île de Sein.
Parmi les 1038 membres de l'ordre de la Libération, 65 ont été tués avant le 8 mai 1945, alors qu'ils étaient déjà Compagnons, et 271 ont reçu cette distinction à titre posthume. Si bien qu’un peu plus de 700 seulement ont survécu à la guerre.
Sur 1059 Compagnons de la Libération, six femmes seulement ont reçu la croix de la Libération :
- Berty Albrecht, co-fondatrice du mouvement Combat, morte à la prison de Fresnes en 1943
- Laure Diebold, agent de liaison du réseau Mithridate et secrétaire de Jean Moulin, déportée
- Marie Hackin, chargée de mission avec son mari, disparue en mer en février 1941
- Marcelle Henry, du réseau d'évasion VIC, morte à son retour de déportation
- Simone Michel-Lévy, de la résistance P.T.T., morte en déportation
- Emilienne Moreau-Evrard, héroïne de la guerre 1914-18, agent du réseau Brutus